Borlez-plaine carte

C’est en constatant le bonheur de ma fille sur une plaine de jeux (alors qu’on venait de se taper 800 bornes pour les vacances) que je me suis dit qu’il y avait peut-être là une idée à creuser: finalement, les plaines de jeux, c’est comme les crèmeries, on ne change pas souvent. Pourtant, des plaines accessibles gratuitement, il y a en près de chez vous.

J’avais envie de proposer une approche très pratique, très « servicielle », comme le définit si bien Damien Van Achter : que les parents, grands-parents, parrains, super taties… puissent facilement sélectionner une plaine.

Pour faire ça, il a fallu récolter les infos auprès des 31 communes de l’arrondissement couvert par le journal. Ce fut loin d’être aussi facile qu’imaginé : nous avons soumis à chaque commune un questionnaire identique, pour avoir des points de comparaison. Mais on s’est vite rendu compte que les plaines n’étaient pas une priorité pour les administrations (la question paraissant même saugrenue), il a donc fallu faire des relances et/ou contacter les bourgmestres (maires).
Pour gérer cette collecte à plusieurs, j’avais réalisé un tableur sur google drive que mes collègues n’avaient plus qu’à compléter. Avec les absences dues aux vacances, j’avais aussi créer un tableur de suivi : qui fait quoi, où en est-on, quelles sont les communes à relancer… Une sorte de tableau de bord pour avoir rapidement une vue globale.

Débutée fin juin, la collecte n’a finalement été achevée que fin juillet. Pour la présentation web, je ne voulais pas me contenter d’une carte google fusion, je me suis inspiré du travail de Derek Eder, via les utilisations de Jean Abbiateci et de Joël Matriche. Mais pour cela, j’ai dû géolocaliser toutes les plaines. Les réponses des communes n’étant pas toujours très précises, j’ai dû régulièrement passer par street view pour découvrir l’endroit exact avant de prendre les coordonnées puis de les mettre dans mon tableur.
C’est clairement la partie la plus harassante (si quelqu’un a une autre solution, je suis preneur) et celle qui m’a pris le plus de temps, 6 bonnes heures. Contrairement à la première collecte qu’on savait menée de front avec les autres reportages, la géolocalisation m’a aussi bloqué sur ce projet.

J’ai ensuite refilé le bébé à Cédric Dussart, un des développeurs de l’Avenir et avec qui j’ai mené le projet Dommages de guerre ainsi que le premier long format de la boîte sur le motard Eric Palante. Prendre en main le programme et développer le projet lui a pris quelques heures. L’intérêt pour l’Avenir est que d’autres utilisations pourront être menées plus rapidement ultérieurement. Seul petit soucis : on n’avait pas vérifié si l’appli fonctionnait sur Apple… ce qui n’était pas le cas. Ce problème a été résolu par la suite mais j’espère qu’on n’a pas perdu trop de monde en route.

Perso, le résultat rencontre assez bien mes attentes, il y a même plus de filtres qu’espérés.

Cédric me disait qu’on aurait pu ajouter des photos pour chaque plaine. Cela aurait effectivement été meilleur visuellement mais cela aurait considérablement alourdi le travail de collecte.
Je pense aussi que pour la prochaine collecte, je devrai encore mieux baliser les questions/réponses pour avoir un tableur plus uniforme. On aurait pu aussi ajouter un élément important : « les sites et les jeux sont-ils accessibles aux personnes à mobilité réduite ».

Le résultat est à découvrir en cliquant sur ce lien

Le retour d’expérience de Nice Matin (et ses 180 aires de jeux)

blog data nicematinFin décembre 2013, Nice Matin a décliné l’idée en l’améliorant avec des photos. C’est à découvrir en cliquant sur ce lien. (ce qui est cocasse quand on sait que l’idée du projet est née pas loin de là)
J’en ai profité pour pour demander à Flavien Plouzennec (qui a piloté le projet) et à Olivier Marino (chef de la rédac web) comment ils avaient monté le projet… Avec une similitude, en Belgique, comme dans le Sud de la France : les administrations publiques n’étaient pas très motivées à l’idée de communiquer, mais lorsque le projet a été mis en ligne, elles sont rapidement revenues pour les éventuelles corrections.

Comment avez-vous procédé pour récolter les données ?
O.M: Nous avons sollicité les municipalités concernées et nous les avons invités à compléter un fichier Excel.
F. P.: Le plus laborieux a vraiment été la collecte. L’assistante n’a rien lâché et les mairies qui trainaient du pied (par manque de temps ou d’intérêt, surtout) ont fini par compléter les tableurs.
Qui a bossé sur le projet : journaliste ? développeur ?
O. M.: Un webmaster (pour le développement et nettoyer le fichier), un assistant de rédaction (personnel administratif) pour le contact avec les municipalités et la saisie de données, un journaliste pour piloter le projet (ndlr : bonne idée de passer par un assistant car à l’Avenir, j’avais piloté le projet mais presque tous les journalistes avaient été chercher les infos)
Combien de temps cela vous a-t-il pris ?
O.M.: Plusieurs semaines
Comment le projet a-t-il été accueilli par la rédaction (on n’est pas vraiment dans de l’info comme les journalistent l’imaginent) ?
O.M.: A priori favorablement (quelques tweets et remarques), plus généralement dans l’indifférence 🙂
F.P.: Outre une bonne idée, tu as aussi apporté un modèle, qui nous a épargné maquettes et longues explications. C’est plus simple quand l’équipe et les contributeurs voient concrètement à quoi peut ressembler le projet final.
Satisfait de l’audience ?
O.M.: 6 400 vues sur Nice-Matin, plutôt satisfait pour ce projet. On sait très bien que cela n’est pas « rentable » par rapport au temps passé mais ce n’est pas le but recherché.
L’autre « souci » c’est que ce n’est pas du tout « mobile friendly » excepté p-e sur iPad.
F.P.: L’intérêt d’une version mobile, voire d’une appli avec géoloc, est évident. Parole de parent.

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